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joelino

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pour Joëlle en esperanto, Vétillard art textile vestimentaire, customisation vêtement, défilé de mode

Publié le par Joëlle Vétillard
photo R.Levaché

photo R.Levaché

Ceux qui vont jusque dans mes toilettes ne manquent pas de remarquer le mur sur roulettes fait avec d'anciens casiers de laines Phildar.

Ils sont remplis d'une centaine de nos paires de chaussures.

Pas vraiment une collection mais du plaisir à les acheter et les porter.

photo R.Levaché

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Et il y en a à peu près le double au grenier de toutes les tailles que je sors pour les défilés.

C'est donc tout naturellement qu'elles se sont invitées dans le conte que je devais écrire pour la veillée du solstice.

Pour que le texte soit plus digeste quelques images des plats salés aux allures de pâtisserie.

photo R.Levaché

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A : Et celles-ci, toutes noires qui brillent, on dirait qu’elles bougent toutes seules à droite et à gauche ?

J : C’était au début du siècle dernier, c’est sûr que ce ne sont pas les chaussures qui l’ont séduite, mais plutôt le beau costume bleu marine et le béret blanc avec le pompon rouge… Quand on le touche, il parait que cela porte bonheur. C’est vrai qu’il avait fière allure le fils de la patronne dans l’encadrement de la porte de la cuisine du Relais Routier de Maisons-Alfort. Et elle, toute en rondeurs féminines, pulpeuse à faire chavirer le cœur d’un marin en permission. Elle avait quitté ses sabots de bois pour monter à la capitale, troqués contre des escarpins qui font la cheville si fine…

Alors la Patronne est devenue belle-mère puis rapidement Mémé La Musique. En effet, il n’a pas fallu longtemps pour que l’enfant de l’amour se manifeste alors une belle noce de 3 jours a officialisé cette union… En fait, je me demande si les souliers qui brillent ne l’ ont pas un peu séduite aussi car, ensuite, chaque dimanche soir, elle lui a ciré ses chaussures au beau marin, comme un rituel ! Étaler un peu de cirage avec la petite brosse dure, attendre que cela sèche, faire briller avec la grosse brosse souple et au final … polir avec un vieux pull de laine. On ne parlait pas encore de recyclage mais quand un lainage était troué ou feutré, il servait encore.

Vite, les mémés et les tatas se sont mises à tricoter des chaussons afin qu’il n’ait pas froid ce bébé qui allait arriver en janvier.

photo R.Levaché coupe 4 boules-purée carotte, citrouille, pomme de terre-boudin noir

photo R.Levaché coupe 4 boules-purée carotte, citrouille, pomme de terre-boudin noir

A : En janvier comme moi ?

J : Oui, mais quelques jours et quelques années avant.

A l’époque, tu sais, pas d’échographie, alors on faisait des chaussons verts ou jaunes comme cela personne ne pouvait dire " c’est un garçon ? ", " ah, non c’est une fille qui porte des chaussons bleus ! "

5 jours et 55 années après, le matin de ta naissance, le bébé aux chaussons jaunes ou verts s’est offert des escarpins en daim bleu tout doux. Toi, évidemment, tes premiers chaussons étaient roses car on attendait une fille ; bien sûr, on ne savait pas que c’était toi et tes parents n’avaient pas voulu nous dire comment tu t’appellerais.

Enfin tes premiers chaussons étaient bien roses mais de vraies chaussures de fille rouges vernis avait un peu envisagé ta naissance quelques Noël avant. Dommage, le Père Noël n’avait pas prévu que tu serais un grand bébé et surtout pas pressée d’enfiler tes premières chaussures pour faire tes premiers pas…

A : C’est quoi, ces drôles de chaussures rouges avec comme un accordéon dans le milieu

là-bas, très loin dans la toute petite maison ?

photo R.Levaché

photo R.Levaché

J : Tu le verras bientôt ton Papéou sur les pistes de ski, on dirait qu’il danse quand il écarte les bras dans les virages pour garder l’équilibre. Alors tout le monde se retourne et le regarde en disant " c’est beau, c’est …comment ça s’appelle déjà, ce ski là ? "

A : Ces bottes là, je les connais bien, ce sont les bottes d’équitation de ma maman, enfin celles qu’elle met quand elle fait un concours avec sa nouvelle jument, sinon pour aller voir Loustic, elle met les marrons courtes, pleine de boue… Parce que des fois ce serait bien qu’il y ait encore la mémé le dimanche soir, pour cirer les bottes à ma maman !

Celles-ci aussi, je les reconnais, ce sont celles que mon papa met quand il va jouer au rugby, quand il ne s’est pas fait mal.

Parce qu’il court tellement vite mon Papa, que cela craque souvent dans sa cuisse. Je crois que des fois, ça l’arrange de rester avec maman le soir, alors il va quand même dire bonsoir à ses copains mais il se dépêche de rentrer pour nous retrouver.

photo R.Levaché charlotte betterave rouge-topinanbour-sauce curry

photo R.Levaché charlotte betterave rouge-topinanbour-sauce curry

J : As-tu vu les noires vernies et les dorées avec de hauts talons ? Il n’y a pas longtemps qu’elles sont là.

A : Ah, oui, elles n’étaient pas là l’année dernière, on dirait un peu des chaussures de princesse, d’une grande princesse.

J : Je crois que son Prince Charmant a réussi à la trouver, je ne sais pas s’il a réveillé la Belle au Bois Dormant ou s’il a retrouvé Cendrillon mais les deux chaussures sont bien réunies.

A : Tu crois qu’elle me les prêtera quand je me déciderai à marcher ?

En tout cas, j’espère qui vivront longtemps, qu’ils seront heureux et auront pleins d’enfants, enfin pas trop quand même, sinon il faudra que je partage mes jouets avec tous mes cousins !

Le Prince aussi a de jolies chaussures.

J : Oui, quand elles sont neuves car ils les aiment tellement que même quand elles ont des trous partout et sont décousues, il n’arrive pas à les jeter. Alors, il a plein de vieilles chaussures, un peu comme une collection.

photo R.Levaché mille-feuilles bavarois courgette coriandre-saumon fumé

photo R.Levaché mille-feuilles bavarois courgette coriandre-saumon fumé

A : Il y a aussi les bottes en caoutchouc de mon Papi, qu’il met souvent quand il passe le motoculteur. Et puis ses Croks, il est moderne mon vieux Papi !

Tu as vu, il y a plus loin un sabot en bois, on dirait qu’il a été lancé en l’air.

J : Ta Mamie, que tu n’a pas connu, ne voulait pas que son fils lui mente, alors un jour elle s’est un peu mise en colère, heureusement à l’époque le 119 n’existait pas.

A : Tu crois que toutes les chaussures sont déjà là pour attendre le Père Noël ?

photo R.Levaché

photo R.Levaché

J : Non, c’est dans quelques jours Noël, elles sont à coté de la cheminée comme tous les soirs d’hiver pour sécher et être chaudes demain matin quand chacun va les remettre.

Mais cette nuit est une nuit spéciale. Les scientifiques l’ont appelée Solstice d’hiver, ce n’est jamais tout les ans à la même date de notre calendrier alors il faut qu’ils fassent de savants calculs pour trouver le jour exacte.

C’est la nuit la plus longue de l’année. C’est pourquoi nous avons mis la plus grosse bûche dans la cheminée pour avoir chaud et de la lumière jusqu’à demain.

Et à chaque fois, cette nuit là, les hommes s’inquiètent de savoir si les jours vont recommencer à s’allonger. En cette période de froid, c’est le début de l’hiver, ils se demandent si le soleil va revenir, alors pour se soutenir les uns les autres, ils se réunissent pour une veillée, manger, boire, jouer, raconter des histoires en mélangeant la réalité et les rêves. On y croit ou on fait semblant d’y croire. On retrouve Jul, Mitra, la naissance du Soleil, Saint Nicolas, le petit Jésus, le calendrier de l’Avent, la bûche de Noël, le Père Noël, lui, il est arrivé il n’y a pas longtemps.

Le Père Noël est un gros gourmand, un peu égoïste, maintenant il veut tout pour lui, il ne laisse guère de place aux histoires de ses ancêtres. Il veut toujours plus de choses, plus de cadeaux, plus de manger, plus de guirlandes… il appelle ça la croissance et dit que c’est bon pour l’homme…

photo R.Levaché gauffres emmental-roblochon-chèvre-chantilly concombre; religieuse saumon

photo R.Levaché gauffres emmental-roblochon-chèvre-chantilly concombre; religieuse saumon

Demain, comme depuis la nuit des temps, le soleil recommencera à se lever un petit peu plus tôt et à se coucher un peu plus tard, même si au début on a encore l’impression que la nuit est toujours aussi longue.

Enfin, c’est ce que j’espère comme ont espéré déjà mes parents, mes grands-parents, mes arrières grands-parents qui sont devenus aussi les tiens.

J’espère, car on n’est jamais vraiment sûr et on a toujours eu un peur cette nuit là que le soleil arrête de se lever.

Alors, pour se réchauffer le cœur, on se fait des petits cadeaux pour montrer qu’on s’aime, qu’on sait partager, qu’on sait donner et recevoir.

A : Et bien, je crois que je vais espérer, aimer, partager, donner et recevoir aussi avec toi ce soir.

photo R.Levaché mille-feuilles courgette aneth-saumon fumé

photo R.Levaché mille-feuilles courgette aneth-saumon fumé

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Publié le par Joëlle Vétillard
Publié dans : #défilés, #art textile

Une amie peindre Évelyne Berthier m'a un jour proposé de m'inspirer de ses tableaux pour faire de l'art textile.

http://www.evelyne-berthier.com/

Plusieurs de ses tableaux me " parlaient " pour faire une reproduction textile " avec la machine à puncher.

J'en ai choisi un au couleurs chaudes, rayonnantes avec de nombreux détails.

J'y voyais des formes féminines, en rondeurs avec une taille fine !

petit tableau Evelyne Berthier

petit tableau Evelyne Berthier

Le rendu était assez approchant mais j'étais un peu bloqué pour finir, je ne savais pas trop quelques formes donner à cette " copie ".

 

Évelyne m'a naturellement proposé de le finir sous forme de vêtement, ce que je ne me serais pas spontannément autorisée.

photo R.Levaché
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Le tableau devait être présenté au défilé de la Biennale mais il a été vendu quelques jours avant l'événement.

photo R.Levaché

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J'ai trouvé cette expérience très intéressante et projette de la renouveler pour le prochain défilé.

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Publié le par Joëlle Vétillard
photo R.Levaché

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Dimanche soir la journée ayant été chargée en émotions positives, nous nous sommes offerts une pose sérénité entre chien et loup.

photo R.Levaché

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photo R.Levaché pour lire le texte, cliquer sur la photo
photo R.Levaché pour lire le texte, cliquer sur la photo

Il y a quelques années quelqu'un m'avait parlé de cette petite chapelle prés des Arques dans le Lot où il y avait des patchworks en jean.

Comme nous allions visiter le Musée Zadkine,nous étions très proche, c'était enfin le moment propice pour s'y rendre.

photo R.Levaché

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Nous sommes arrivés à la nuit tombée et avons d’abord vu l'intérieur dans la pénombre avant de trouver le disjoncteur.

Superbe, un enchantement reposant... la pierre et le textile, la main de l'homme et la nature dont il ne cherche pas à tirer un profit mercantile.

photo R.Levaché

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photo R.Levaché
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Sur une fresque peinte, un quadrillage en broderie de laine sur toile de fond

photo R.Levaché

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Publié le par Joëlle Vétillard
Publié dans : #patchwork

Pour la deuxième fois, nous sommes invités à présenter un défilé à St Vaury dans la Creuse.

A l'occasion de la 5ème édition des Puces des Couturières, qui fortes du succès remporté les années précédentes, se dérouleront sur deux jours, les 17 et 18 septembre 2016.

Avec animations et différents ateliers "créatifs", couture, patch, broderie, laine feutrée, etc.....

photo R.Levaché

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L'accueil chaleureux que nous avions eu la première nous a fait accepter avec plaisir, de revenir.

photo R.Levaché

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J'ai lancé un défi au club Patchwork en Marche afin de réaliser la robe de mariée de façon collective.

Je la "construirai" avec des triangles confectionnés par le groupe.

Mais comme plus on est de fous, plus on rit et plus on produit, je propose à tous ceux intéressés de partager l'aventure.

C'est simplissime.

photo R.Levaché

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Il faut faire des triangles isocèles de base 12cm sur 25 et 25 cm fini.
La technique est libre, traditionnelle, art textile, broderie main ou machine boutis...

On peut ajouter des embellissements, il peux y avoir du relief, en fait tout est permis il faut juste afin que le montage de la robe ne soit pas trop compliqué, respecter les dimensions du triangle.
Concernant la couleur, toutes les nuances entre le blanc et le beige clair avec une touche de doré éventuellement.
Il faut qu'ils soient doublés en blanc mais sans molleton.
Cela fait comme des mini patchs que j'assemblerai.

Avec les initiales des créatrices au dos.
Je fais la robe et les triangles restants serviront à faire la traine, donc plus il y aura de triangles plus elle sera longue.

photo R.Levaché

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Dernier délai pour que je les récupère fin mai, par la poste ou par la bande.
Évidemment, les morceaux ne seront pas récupérables !

Vous pouvez faire passer les triangles par la bande, les déposer à la Boulangerie de l'Ayga à Toulouse où on trouve de merveilleux macarons.

5 RUE DE L AYGA (sortie 16 par la rocade à gauche après le station essence Avia)

31500 Toulouse

tél : 05 61 20 28 10

Fermé le lundi


ou me les envoyer par la poste à

J. Vétillard

charrière

24220 Castels

Je me fais une joie de recevoir et découvrir les triangles...

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